Test de Wolfenstein Cyberpilot - un petit tour et puis s'en va

Annoncé en même temps que Wolfenstein Youngblood, Cyberpilot est le spin-off en réalité virtuelle qui vise à nous mettre dans la peau d'un hacker qui aide la Résistance à repousser l'invasion nazie et se déroulant à la même époque que l'épopée de Jess et Soph de Youngblood. Était-ce vraiment nécessaire ?

Le pouvoir des trois

Alors celui-là, on ne l'avait pas vu venir avant son annonce. S'il était logique que la série Wolfenstein se poursuive avec un nouvel épisode FPS et l'héritage de Blazko, un écart lorgnant du côté de la réalité virtuelle est une petite innovation pour la série. Bon, c'est peut-être moi qui suis naïf à ce sujet, tant le genre se prête parfaitement à la VR, comme DOOM avant lui par exemple. Ni une ni deux, on enfonce son casque et on se met aux commandes dans la peau de Cyberpilot, un hacker qui est chargé de prendre le contrôle de machines nazies pour les retourner contre leurs créateurs. Néanmoins, avant de commencer à réduire du nazi en purée, on se familiarise d'abord avec les commandes en bidouillant les machines avec ses manettes à reconnaissance de mouvement (donc PlayStation Move obligatoire pour le jeu sur PlayStation VR !). On se croirait dans une démo de jeu VR ; ça dure quelques minutes et c'est objectivement inutile.

Puis, une fois aux commandes d'une des machines, on doit d'abord apprendre à connaître les mouvements et armes de chacune dans un environnement... Façon réalité virtuelle (oh bah dites donc) sur des cibles immobiles. Et là, enfin ! On peut se balader dans des couloirs et libérer toute la rage de la Résistance au visage de l'envahisseur. La première machine est le bon gros Panzerhund, doté d'un lance-flammes et capable de shooter de la tête façon Olive & Tom des voitures traînant dans les rues (vides de population, pleines de nazis). La seconde est la plus subtile : il s'agit d'un drone de reconnaissance très fragile avec lequel il faut faire gaffe de ne pas être repéré sous peine d'être quasi instantanément tué, la résistance n'étant pas son fort ; ce qui ne l'empêche pas d'être particulièrement létal à courte portée, étant armé d'une sorte de pince électrique pouvant carboniser instantanément un humain (ah quand même !). Enfin, dernière machine, mais pas des moindres, on renoue avec la finesse aux commandes du Zitadelle et son canon laser ainsi que sa mitrailleuse lourde.

Dans l'absolu, le jeu est assez prometteur. Il n'est pas moche (bon, sur une PlayStation 4 Slim et le PlayStation VR, c'est pas un chantre de beauté, mais...), les phases en drone offrent un changement de gameplay tout à fait bienvenu entre deux séances d'ultra bourrinage en Panzerhund ou Zitadelle ; on se prend vite au jeu, mais hélas celui-ci nous retire vite le jouet des mains et repart avec la valise d'échantillons en nous souhaitant une bonne journée...

L'expérience interdite

En effet, Wolfenstein Cyberpilot est qualifié comme étant une "expérience VR". En guise d'expérience, c'est plutôt un amuse-bouche qu'autre chose, le jeu ne durant même pas deux heures ! Une mission pour chaque machine en guise de familiarisation, une grosse mission globale pour refaire un dernier tour et c'est fini. Le scénario est plus qu'anecdotique et constitue une excuse plus qu'autre chose ; on reste largement sur notre faim. Pour être franc, avec la durée de vie du jeu, j'ai du mal à raconter plus de choses dessus... On a l'impression d'un jeu un peu développé à la va-vite avec des ébauches d'un jeu complet et le fait qu'on se retrouve sans rien à faire ni menu à la fin du générique final n'aide vraiment pas à se dire que le jeu a été fini ou qu'il bénéficie d'un soin particulier.

Alors, en toute sincérité, on a tendance à dire que les meilleures blagues sont les plus courtes, mais à 20€ à sa sortie, ça fait cher la blague.

Test réalisé par Bardiel Wyld sur PlayStation VR à partir d'une clé fournie par l'éditeur.

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